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LES HUILES ESSENTIELLES DES PLANTES ?? AIL ANTICANCER ??

 COMMENTAIRES PERSONNELS : MOI, personnellement, je préfère les plantes car en général, il n'y a pas d'effets secondaires. QUOIQUE IL FAUT IMPERATIVEMENT LES UTILISER AVEC RESPONSABILITE ET CONNAISSANCE, CAR CE SONT DES MOLECULES ACTIVES !!

LA QUANTITE ET LES MELANGES DES PLANTES DOIT ÊTRE ETABLIES AVEC L'AIDE DE PROFESSIONNELS, PHYTOTHERAPEUTES ET PHARMACIENS, ET MEDECINS. 

MAIS LES PLANTES EN GENERAL NE POSENT PAS DE PROBLEMES POUR LES EFFETS SECONDAIRES, DANS UNE UTILISATION NORMALE. 

MAIS EN CE QUI CONCERNE LES HUILES ESSENTIELLES, LES EFFETS SECONDAIRES EXISTENT BEL ET BIEN SI VOUS NE SAVEZ PAS LES UTILISER, CAR ELLES DOIVENT VOUS ÊTRE CONSEILLEES PAR UN PROFESSIONNEL, ET COMMENT LES UTILISER ET LES QUANTITES ET POUR QUELS PROBLEMES MEDICALS.

LES HUILES ESSENTIELLES MAL UTILISEES OU UTILISEES PURES, SANS LES MELANGER à UNE HUILE ESSENTIELLE NEUTRE, (EX. HUILE D'ARGAN,etc), POURRAIT VOUS BRÛLER LA PEAU  OU PROVOQUER DES LESIONS A LA PEAU !!

ALORS NE PAS JOUER AVEC DES SUBSTANCES ACTIVES SANS L'AIDE DES PROFESSIONNELS DE LA SANTE QUI LES CONNAISSENT, LES UTILISENT ET LES CONSEILLENT !! QUANTITE ET MODALITES ET POUR QUELS AFFECTIONS !!

PERSONNELLEMENT, JE N'UTILISE QUE LES PLANTES, ET JE N'AI JAMAIS EU DE PROBLEMES, ET DE TOUTE FAçON, JAMAIS PLUS QUE 3 X 2 GELULES / JOUR D'UNE PLANTE !

ET JE NE LES MELANGE JAMAIS, toujours 2 HEURES D'INTERVALLE ENTRE, QUE CE SOIT DES MEDICAMENTS, QUE CE SOIENT DES PLANTES. QUESTIONS DE PRINCIPE !! NE PAS MELANGER LES EFFETS !!

http://www.nutranews.org/sujet.pl?id=58

Les huiles essentielles, un pouvoir antimicrobien avéré

01-10-2006
 
 
 

Face au problème soulevé depuis plusieurs années par la résistance des bactéries, la seule alternative fiable à l'usage des antibiotiques semble être celle des huiles essentielles. Connue de façon empirique depuis des siècles, leur efficacité anti-infectieuse a été scientifiquement démontrée in vitro et in vivo.


Avec la généralisation, à la fin des années 1940, de l'utilisation des antibiotiques, les médecins ont commencé à vaincre les maladies infectieuses qui ravageaient l'humanité depuis si longtemps.
Mais, ensuite, à la fin des années 1980 et dans les années 1990, les antibiotiques ont commencé à ne plus être salués comme le miracle qu'ils avaient semblé être 40 ans plus tôt.

Pourtant, dès 1945, le bactériologiste britannique Alexander Fleming a lancé un avertissement dans un article publié dans le New York Times. Il craignait qu'un mauvais usage de la pénicilline ne conduise à sélectionner et à propager des formes mutantes de bactéries résistantes au médicament.
Il avait raison, ses paroles étaient prémonitoires : de nombreuses bactéries ont développé une résistance à la plupart des antibiotiques. En fait, un mauvais usage des antibiotiques sélectionne les bactéries résistantes, tandis que les souches résistantes sélectionnées chez un individu - qui ne tombe pas forcément malade lui-même - peuvent se transmettre à d'autres. La personne touchée peut alors développer une forme de maladie contre laquelle les antibiotiques deviennent inefficaces.

Par ailleurs, la généralisation d'une utilisation excessive des antibiotiques à large spectre semble également avoir favorisé un nouveau problème. Elle est souvent la cause d'une infection secondaire par des levures, en particulier par Candida albicans. Une autre conséquence inattendue de l'utilisation des antibiotiques est l'apparition de salmonelloses. Les personnes sous antibiotique au moment où elles consomment de la viande ou du lait contaminé se trouvent prises de fortes diarrhées dues à une salmonelle résistante aux anti-biotiques. Sous la pression sélective du médicament, la salmonelle s'est suffisamment développée pour déclencher une gastro-entérite et, dans certains cas, une infection sanguine susceptible d'entraîner la mort. La plupart des gens ayant ingéré les mêmes aliments contaminés mais qui n'étaient pas sous antibiotique ne sont pas affectés.
Il semble donc important de trouver une alternative à l'utilisation des antibiotiques. Les études montrent que les huiles essentielles pourraient bien constituer une candidature particulièrement crédible.

L'activité antimicrobienne des huiles essentielles est connue de façon empirique depuis l'Antiquité. Des études expérimentales ont été entreprises en France dès 1885. En 1888, Cadeac et Meunier publient leurs recherches dans les Annales de l'Institut Pasteur. De nombreuses études in vitro ont été réalisées par des médecins et des pharmaciens avec des résultats concluants. Dans son livre Antiseptiques essentiels publié en 1938, René-Maurice Gattefossé, le père de l'aromathérapie, décrit déjà la considérable avancée de la recherche dans ce domaine. Depuis, de nombreux travaux, essentiellement de laboratoire, sont venus renforcer ces résultats, expliquer les modes d'actions de certains de leurs composants.

Le chémotype


Le chémotype, également appelé chimiotype, permet de définir la ou les molécules biologiquement actives majoritairement présentes dans l'huile essentielle. Associé à la dénomination latine, la précision du chémotype permet la compréhension précise du mode d'action des huiles essentielles.
Une huile essentielle contient souvent 50 à 100 molécules biochimiques différentes. La chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse permet d'identifier et de quantifier chacune de ces molécules et ainsi d'obtenir la composition précise des huiles essentielles.

Une activité antibactérienne liée à la composition chimique


Lorsque l'on parle d'activité antimicrobienne, on distingue deux sortes d'effets : une activité létale ou bactéricide et une inhibition de la croissance ou activité bactériostatique.
Le plus souvent l'action des huiles essentielles est assimilée à un effet bactériostatique. Cependant, certains de leurs constituants chimiques semblent avoir des propriétés bactéricides.
Plusieurs études ont ainsi montré l'apparition de fuites d'ions potassium dans des cellules microbiennes (Escherichia coli et Staphylococcus aureus) en contact avec de l'huile essentielle d'arbre à thé (tea tree). Cette fuite de potassium est la toute première preuve de l'existence de lésions irréversibles au niveau de la membrane de la bactérie. Le thymol, le carvacrol, des composants actifs d'huiles essentielles, rendent perméable la membrane des bactéries, un effet précurseur de leur mort. Les huiles essentielles ont donc bien des propriétés bactéricides.
L'activité biologique d'une huile essentielle est liée à sa composition chimique, aux groupes fonctionnels des composés majoritaires (alcools, phénols, composés terpéniques et cétoniques) et à leurs effets synergiques.

Les actifs antibactériens


Les composés avec la plus grande efficacité antibactérienne et le plus large spectre sont des phénols : thymol, carvacrol et eugénol. Les phénols entraînent notamment des lésions irréversibles sur les membranes et sont utiles dans les infections bactériennes, virales et parasitaires, quelle que soit leur localisation. Le thymol et l'eugénol sont responsables des activités fongicides et bactéricides des huiles essentielles qui en contiennent. La molécule de thymol exerce un effet inhibiteur et létal sur différentes souches et, parmi elles, Escherichia coli et Staphylococcus aureus, sur lesquelles elle provoque des fuites d'ions potassium. Par contre, elle n'est pas active sur Pseudomonas aeruginosa.
Les alcools avec 10 atomes de carbone (ou monoterpénols) viennent immédiatement après les phénols, en terme d'activité, avec les géraniol, linalool, thujanol, myrcénol, terpinéol, menthol et pipéritol pour les plus connus. Molécules à large spectre, elles sont utiles dans de nombreuses infections bactériennes.
Les aldéhydes sont également quelque peu bactéricides. Les plus couramment utilisés sont le néral et le géranial (des citrals), le citronnellal et le cuminal.

Les actifs antifungiques


Les groupes moléculaires avec les plus puissantes actions antibactériennes sont également des antifungiques efficaces mais ils doivent être utilisés sur de plus longues périodes. Des études fondamentales ont également montré que les alcools et les lactones sesquiterpéniques avaient une activité antifungique.

Les effets antiviraux


De nombreuses familles de molécules ont montré in vitro une activité antivirale et, parmi elles, les monoterpénols et les monoterpénals.
Les virus sont généralement fortement sensibles aux molécules aromatiques et de nombreuses pathologies virales sévères montrent des améliorations importantes avec leur utilisation.

Des travaux in vitro démontrent leur efficacité antibactérienne


Une étude a examiné les activités anti-bactériennes d'huile essentielle de poivre noir, de clou de girofle, de géranium, de noix de muscade, d'origan et de thym contre 25 bactéries de genres différents. L'objectif était également de tenter de déterminer les composants présents dans les huiles essentielles susceptibles d'être responsable de leur activité antibactérienne. Les résultats ont confirmé ceux de travaux antérieurs et mis en valeur l'activité antibactérienne de ces huiles essentielles.
Les composants avec des structures phénoliques comme le carvacrol, l'eugénol et le thymol étaient fortement actifs contre les microorganismes testés. Les membres de cette famille sont connus pour être, selon la concentration utilisée, bactéricides ou bactériostatiques.
Les alcools sont connus pour avoir une action plus bactéricide que bactériostatique. Dans cette étude, les alcools terpénoïdes ont montré une activité contre les microorganismes testés et agissaient comme des agents dénaturant les protéines ou des agents déshydratants.
Cet essai démontre clairement les propriétés antibactériennes des huiles essentielles, même si leurs mécanismes d'action sont encore loin d'être totalement compris. Elles sont efficaces contre un large spectre de microorganismes pathogènes et non pathogènes1.

En terme d'activité antibactérienne, c'est le linalool qui s'est montré le plus efficace et a inhibé 17 bactéries. Il était suivi par le cinéole et le géraniol (chacun d'eux inhibant 16 bactéries), puis par le menthol et le citral qui ont inhibé respectivement 15 et 14 bactéries. Contre les champignons, le citral et le géraniol étaient les plus efficaces (inhibant les 12 champignons), suivis par le linalool (inhibait 10 champignons) puis par le cinéole et le menthol qui en inhibaient 73.

L'évaluation de l'activité antibactérienne des huiles essentielles

 
La technique utilisée est celle de l'aromatogramme, identique à celle de l'antibiogramme utilisé pour tester les antibiotiques. C'est une méthode de mesure in vitro du pouvoir antibactérien des huiles essentielles chémotypées. Différents types d'aromatogrammes, en milieu solide, liquide ou gazeux, sont exploitables. Cependant, en pratique quotidienne, c'est le milieu solide qui est le plus simple et le plus facilement reproductible. Les prélèvements effectués dans les cavités ou muqueuses (crachat, selles, urine, mucus, pus, frottis vaginal…) sont préparés puis mis en contact avec différents milieux nutritifs (géloses enrichies) sur boîtes de Pétri. Placés dans une étuve à 37,5 °C, dans des conditions optimales de culture, les germes pathogènes se développent rapidement sur le milieu nutritif.
Sur ces colonies microbiennes, plusieurs séries (6 à 8 par boîte) de petits disques de papier buvard imprégné de différentes huiles essentielles à tester sont ensuite disposées. Après un temps de latence à 37,5 °C, le diamètre du halo d'inhibition entourant les disques est alors mesuré. Chaque halo, une zone claire, montre la destruction des germes pathogènes et donne une indication précise de l'activité antibactérienne des huiles utilisées.
Une classification des huiles essentielles chémotypées en rapport avec leur spectre d'activité antimicrobienne peut être établie en fonction de l'importance du halo d'inhibition.
Une soixantaine d'huiles essentielles chémotypées sont ainsi testées sur un grand nombre de germes de classes différentes. La limite de ces tests est bien sûr celle de l'in vitro. L'aromatogramme représente cependant un point de repère essentiel puisque sa technique est identique à celle utilisée pour mesurer l'activité bactéricide des antibiotiques.

Évaluation de 52 huiles essentielles


Une étude a investigué l'activité de 52 huiles essentielles et extraits de plantes sur un large éventail de bactéries à Gram + et - ainsi que sur des levures et, entre autres, sur Candida albicans, Enterococcus faecalis, Escherichia coli, Klebsiellia pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa, Salmonella enterica et Serratia marcescens. Les résultats ont été positifs et ont mis en évidence, pour la plupart d'entre elles, un pouvoir inhibiteur. En particulier, les huiles essentielles de lemongrass, d'origan et de laurier ont exercé un effet inhibiteur sur tous les organismes4.

Action sur des bactéries responsables d'infections respiratoires


Une étude a examiné les effets antibactériens d'un certain nombre d'huiles essentielles sur les principaux microbes pathogènes du système respiratoire. L'activité de 14 huiles essentielles et de leurs principaux composants a été évaluée. Parmi les souches des quatre principales bactéries responsables d'infections respiratoires, l'Haemophilus influenzae était la plus sensible aux huiles essentielles, suivie par Streptococcus pneumoniae et Streptococcus pyogenes. Le Staphylococcus aureus y était moins sensible. Les huiles essentielles contenant des aldéhydes ou des phénols montraient l'activité antibactérienne la plus forte, suivies par celle contenant des alcools terpéniques. D'après ces résultats, les huiles essentielles de thym, d'écorce de cannelle, de lemongrass, de périlla et de menthe poivrée ont été sélectionnées pour faire d'autres évaluations sur leurs effets sur les infections du système respiratoire5.

Activités contre Escherichia coli


Les propriétés antibactériennes de cinq huiles essentielles ont été évaluées et quantifiées sur une souche non toxigénique d'Escherichia coli. Cinq huiles essentielles connues pour leurs propriétés antibactériennes ont été examinées et les plus actives ont été sélectionnées pour d'autres essais. L'origan et le thym avaient les propriétés bactériostatiques et bactéricides les plus fortes, suivis par le laurier et le clou de girofle.
In vitro, l'origan et le thym possèdent des propriétés colicides et colistatiques significatives qui se manifestent dans le cadre d'une large rangée de température et qui sont améliorées par l'addition d'agar-agar comme stabilisateur. Les huiles essentielles de clou de girofle et de laurier sont moins actives6.

Mécanisme d'action


Une étude a examiné le mécanisme d'action des huiles essentielles de clou de girofle et d'origan simultanément avec ceux de deux de leurs composants, le thymol et l'eugénol, sur des bactéries. Escherichia coli et Bacillus subtilis ont été utilisées respectivement comme modèles de bactérie Gram + et Gram -. Les deux huiles essentielles tout comme leurs deux composants ont été capables d'induire une lyse cellulaire. La lyse des bactéries a été montrée par la libération de substances absorbant à 260 nm. Pour E. coli, les résultats étaient similaires à ceux obtenus avec de la polymyxine B. Cette libération de substances associée à la rapide mortalité bactérienne pourrait être la conséquence de lésions sur les enveloppes induites par les agents antibactériens. L'utilisation d'un microscope électronique a permis de montrer que les huiles essentielles attaquaient en même temps les membranes et les parois cellulaires7.

Une autre étude confirme ce mécanisme d'action. L'action fongicide des huiles essentielles de clou de girofle et d'origan a été testée sur un modèle de levure Saccharomyces cerevisiae. La lyse des cellules de levure a été montrée par la libération de substances absorbant à 260 nm. Des analyses au microscope électronique ont montré que la surface des cellules traitées par les huiles essentielles d'origan et de clou de girofle était significativement endommagée8.

Efficacité contre Candida albicans


L'efficacité thérapeutique du carvacrol et de l'eugénol, deux composants phénoliques d'huiles essentielles, a été évaluée dans le traitement d'une candidose buccale induite de façon expérimentale chez des rats avec un système immunitaire déprimé. L'activité contre Candida albicans a été analysée par des techniques microbiologiques et histo-pathologiques et a été comparée à celle de la nystatine, utilisée comme contrôle positif.
Sur le plan microbiologique, le carvacrol et l'eugénol ont significativement réduit le nombre de levures présentes dans la cavité buccale des animaux traités pendant huit jours consécutifs. Le traitement avec la nystatine a donné des résultats similaires.

Sur le plan histologique, les animaux témoins non traités avaient de nombreux hyphes sur l'épithélium de la surface dorsale de la langue. Par contre, il n'y en avait pas chez les animaux traités avec du carvacrol alors que l'on ne trouvait que quelques zones focalisées sur la surface dorsale de la langue occupées par des hyphes. Dans le groupe traité avec de la nystatine, on trouvait des hyphes dans les plis de la muqueuse de la langue.
Les données histologiques ont été confirmées par les tests microbiologiques dans les cas du carvacrol et de l'eugénol, mais pas dans celui de la nystatine. Le carvacrol et l'eugénol pourraient être considérés comme de puissants agents antifongiques et pourraient être proposés comme agents thérapeutiques pour les candidoses buccales9.

Une étude a évalué l'activité antimicro-bienne de l'huile de clou de girofle sur toute une variété de champignons patho-gènes, incluant ceux responsables d'infections urogénitales. L'huile de clou de girofle a démontré une puissante activité antifongique contre des champignons pathogènes opportunistes tels que Candida albicans, Cryptococcus neoformans et Aspergillus fumigatus10.

Eucalyptus et arbre à thé contre le staphylocoque doré


Deux chirurgiens orthopédistes ont présenté au 69e congrès annuel de l'académie américaine de chirurgie orthopédique des résultats montrant l'efficacité des huiles essentielles d'eucalyptus et d'arbre à thé contre les infections à staphylocoque doré.
Le Dr Eugène Sherry de l'université de Sydney en Australie applique sur la peau de plaies infectées une lotion à base d'huiles essentielles d'arbre à thé et d'eucalyptus. Il a utilisé cette combinaison sur 25 patients infectés par le staphylocoque doré multi-résistant. Vingt-deux des infections ont totalement guéri et, chez 19 patients, sans utiliser d'antibiotique.
Des chercheurs de l'université de Manchester ont identifié trois huiles essentielles qui détruisent le staphylocoque doré multirésistant, l'Escherichia coli et de nombreuses autres bactéries et champignons avec juste deux minutes de contact. Les chercheurs ont testé 40 huiles essentielles contre dix des bactéries et des champignons les plus dangereux. Deux d'entre elles ont tué le staphylocoque doré multirésistant et Escherichia coli de façon quasi instantanée tandis que la troisième demandait un peu plus de temps. Ces travaux viennent deux ans après ceux de l'université de Sydney.

Inhibent Helicobacter pylori


L'effet antimicrobien d'huiles essentielles et le développement de résistances aux huiles essentielles ont été évalués in vitro et in vivo. Treize huiles essentielles utilisées dans cette étude ont totalement inhibé Helicobacter pylori in vitro. Aucune résistance au lemongrass ne s'est développée même après 10 passages séquentiels alors que dans les mêmes conditions, une résistance à la clarithromycine se développe. Dans les études in vivo, la densité d'H. pylori dans l'estomac des souris traitées avec l'huile essentielle de lemongrass était significativement réduite par rapport aux souris non traitées. Ces résultats indiquent que les huiles essentielles sont bactéricides à l'égard d'Helicobacter pylori et qu'il n'y a pas de développement de résistance acquise, suggérant quelles huiles essentielles pourraient avoir un potentiel comme agents sûrs et nouveaux à inclure dans le traitement anti-Helicobacter pylori11.

Les huiles essentielles respectent la flore intestinale
Le traitement d'une infection se fait dans la plupart des cas à travers une antibiothérapie qui a pour résultat une guérison quasi instantanée. Mais un des effets secondaires de ce traitement est la destruction d'une partie de la flore saprophyte en charge de notre immunité. Le malade peut alors entrer dans un cercle vicieux où plus il prendra d'antibiotiques, plus son immunité diminuera et plus le risque de récidive infectieuse sera important. Différentes publications soulignent que les huiles essentielles respectent la flore intestinale.

La puissance de l'huile essentielle d'origan
Lorsque la civilisation islamique était à son apogée, les médecins utilisaient déjà l'origan et ses huiles pour traiter les maladies infectieuses. Dans les années 1600, l'herbaliste britannique Gerard faisait la promotion de l'origan comme traitement idéal du rhume de cerveau.
Un grand nombre d'études in vitro ont montré que l'huile d'origan et ses constituants les plus actifs, le carvacrol et le thymol, détruisaient un vaste éventail de bactéries et de champignons.

Des chercheurs ont testé l'effet d'huiles essentielles de romarin, de laurier, de coriandre et d'origan contre 25 bactéries. Ils ont observé que l'huile essentielle d'origan manifestait l'activité la plus large et la plus élevée contre presque toutes les bactéries testées. En fait, elle inhibait 19 des 25 souches bactériennes étudiées et montrait une bonne activité contre quatre d'entre elles et était inefficace à stopper la croissance de deux d'entre elles. Ils ont aussi constaté que les huiles essentielles de coriandre et d'origan avaient l'activité la plus élevée contre le champignon Aspergillus niger. Les zones d'inhibition étaient généralement beaucoup plus grandes pour l'huile essentielle d'origan que pour les autres huiles. Ainsi, la zone d'inhibition de l'huile d'origan contre la bactérie salmonelle atteignait 46,8 mm contre 7,6 à 12,6 pour les quatre autres huiles essentielles ; 29,8 contre Yersinia versus 6,7 à 12,3 pour les autres ; 31,1 mm contre Citrobacter versus 9,7 à 13 mm pour les autres. Seules, les huiles essentielles d'origan et de romarin détruisaient Pseudomonas aeruginosa12.

Dans un abstract paru en 2001 dans le journal de l'American College of Nutrition, 18 souris ont été contaminées par injection par le Staphylococcus aureus. Trois des six souris ayant reçu de l'huile essentielle d'origan ont survécu à l'infection contre seulement deux des animaux ayant reçu un antibiotique, de la vancomycine. Les six souris n'ayant reçu aucun traitement sont mortes en trois jours.
La même équipe de scientifiques a également testé les effets de l'huile essentielle d'origan sur des souris auxquelles la levure Candida albicans avait été injectée. Dans cette étude parue en 2001 dans le Journal of Molecular and Cellular Biochemistry, les six souris nourries avec de l'huile d'origan ont survécu plus de 30 jours sans aucun signe d'infection alors que les six autres animaux nourris avec un placebo sont morts en sept jours.

Une étude a examiné une huile d'origan et des composants de l'huile d'origan comme le carvacrol et des antibiotiques comme l'amphotéricine B et la nystatine sur des cultures de Candida albicans et sur des souris infectées par cette levure. Dans la partie de l'étude in vitro, l'huile d'origan a totalement stoppé ou prévenu la croissance de Candida - jusqu'à 75 %. Dans la partie sur animaux, les souris infectées ont reçu de l'huile d'origan pendant 8 jours et ont été suivies pendant un mois. Les souris ayant reçu de l'huile d'origan ont toutes survécu. Celles qui ont reçu un placebo sont mortes en dix jours. L'huile d'origan a protégé les souris de candidose systémique aussi efficacement que l'amphotéricine B.

L'arbre à thé (tea tree), des siècles d'utilisation


Utilisée par les Aborigènes depuis des siècles, l'huile de l'arbre à thé a commencé à attirer l'attention de façon importante lorsqu'au xviiie siècle l'explorateur James Cook découvrit le luxuriant verger de Melaleuca alternifolia (arbre à thé) dans la Nouvelle-Galles du Sud. Il les baptisa « arbres à thé » en raison de l'infusion de thé épicé tirée de ses feuilles et en rapporta des échantillons en Angleterre.
À la fin des années 1920, des journaux médicaux australiens ont documenté les propriétés antiseptiques et antibactériennes de l'huile de l'arbre à thé. Les chercheurs s'étaient rendu compte qu'elle montrait une activité antiseptique jusqu'à 13 fois supérieure à celle de l'acide carbolique, un germicide classiquement utilisé à cette époque. Les hôpitaux et les médecins ont bientôt adopté l'huile d'arbre à thé pour stériliser et prévenir les infections. Les dentistes l'appréciaient pour ses qualités antiseptiques. L'huile d'arbre à thé a été délivrée de façon systématique à tous les militaires australiens dans leur kit de première urgence jusqu'à la fin des années 1930 lorsque les antibiotiques synthétiques sont venus éclipser les traitements naturels.

Avec l'apparition de germes résistant même aux antibiotiques les plus puissants, la popularité de l'huile essentielle d'arbre à thé est en train de refaire surface. Des microbiologistes de l'université est de Londres ont étudié son efficacité contre le Staphylococcus aureus qui fait des ravages dans les hôpitaux. Une étude publiée en 1995 dans le Journal of Antimicrobial Chemoterapy a montré qu'une dilution à 0,5 % d'huile essentielle d'arbre à thé tuait cette bactérie dans les tubes à essais.
Les propriétés antifungiques de l'arbre à thé sont bien documentées. Une étude en double aveugle publiée en juin 1994 dans le Journal of Family Practice a observé que de l'huile pure d'arbre à thé était aussi efficace qu'un pour cent de clotrimazole, un médicament topique antifungique, sur une mycose des ongles. En 1985, des chercheurs d'une université parisienne ont étudié l'utilisation de suppositoires d'huile essentielle d'arbre à thé pour combattre Candida albicans. 28 femmes infectées par cette levure ont été enrôlées dans cette étude. Après un mois de traitement, 21 femmes étaient totalement guéries.

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1. Dorman H.J.D. et al., Antimicrobial agents from plants: antibacterial activity of plant volatile oil, Journal of Applied Microbiology, 2000, 88: 308-316.
2. Onawunmi G.O. et al., Antibacterial constituents in the essential oil of Cymbopogon citratus Stapf, J. Ethnopharmacol., 1984 Dec, 12(3): 279-86.
3. Pattnaik S. et al., Antibacterial and antifungal activity of aromatic constituents of essentials oils.
4. Hammer K.A. et al., Antimicrobial activity of essential oils and other plant extracts, Journal of Applied Microbiology, 1999, 86, 985-990.
5. Inouye S. et al., Screening of the antibacterial effect of a variety of essential oils on respiratory tract pathogens, using a modified dilution assay method, J. Infect. Chemother., 2001 Dec, 7(4); 251-4.
6. Burt S.A., Antibacterial activity of selected plant essential oils against Escherichia coli O157:U7, Lett. Appl. Microbiol., 2003, 36(3): 162-7.
7. Rayour et al., Mechanism of bactericidal action of oregano and clove essential oils and of their phenolic major components in Escherichia coli and Bacillus subtilis, The Journal of Essential oil Research, 2003 Sept-Oct.
8. Chami F. et al., Oregano and clove essential oils induce surface alteration of Saccharomyces cerevisiae, Phytother. Res., 2005 May, 19(5): 405-8.
9. Chami N. et al., Antifungal treatment with carvacrol and eugenol of oral candidiasis in immunosuppressed rats, Braz. J. Infect. Dis., vol. 8 n° 3, Salvador June 2004, doi: 10. 1590/S1413-86702004000300005.
10. Ahmad N. et al., Antimicrobial activity of clove oil and its potential in the treatment of vaginal candidiasis, J. Drug. Target, 2005 Dec, 13(10): 555-61.
11. Ohno T. et al., Antimicrobial activity of essential oils against Helicobacter pylori, Helicobacter, 2003 Jun, 8(3): 207-15.
12. Baratta M.T. et al., Chemical composition and antioxidative activity of laurel, sage rosemary, oregano and coriander essential oils, J. Essent. oil Res., 1998, 10: 618-27.

 

 http://www.hebdo.ch/comment_elles_nous_soignent_101676_.html

05. Pour l'industrie pharmaceutique, une source d'inspiration...

«De toutes les médecines complémentaires, la phytothérapie est celle qui est la plus proche de la pharmacologie», estime Pierre-Olivier Tauxe. Les plantes sont en effet aussi au cœur des activités de la pharma. Celle-ci se contente parfois d’en extraire le principe actif et de le purifier, comme elle le fait avec le taxol tiré de l’if et utilisé dans le traitement du cancer du sein.

Dans d’autres cas, elle synthétise la molécule active qui «ne présente alors aucune différence avec la molécule naturelle», précise Jean-Luc Wolfender. Ou elle s’en inspire pour élaborer un composé légèrement différent. C’est d’ailleurs ainsi qu’est née l’aspirine, dont l’ingrédient essentiel – l’acide acétylsalicylique – est dérivé d’un élément de l’écorce de saule dont les vertus curatives étaient déjà connues à l’Antiquité.

Lorsqu’elle est faisable – ce qui est loin d’être toujours le cas – la synthèse s’avère plus économique que l’extraction. Plus pratique aussi. Pendant longtemps, explique Kurt Hostettmann, «on extrayait la galanthamine (employée pour retarder la progression de la maladie d’Alzheimer), du bulbe de la jonquille; mais, pour en obtenir un kilogramme, il fallait cinq mille kilos de bulbes.» C’en est fini, depuis que des chimistes sont parvenus à synthétiser la molécule en question.

06. ...et de profits

Cette volonté de tirer parti des pharmacopées traditionnelles peut toutefois poser des problèmes. Les entreprises pharmaceutiques sont souvent taxées de pilleuses qui exploitent à leur profit les richesses végétales des régions pauvres. Selon Kurt Hostettmann – qui avoue avoir lui-même «été accusé de biopiratage» – la Convention internationale sur la biodiversité «a nettement réduit ce risque» en obligeant les entreprises à signer des accords avec les gouvernements des pays concernés.

«Si une entreprise passait outre, de nombreuses ONG lui tomberaient dessus», constate le professeur, qui déplore cependant que les guérisseurs qui sont à l’origine des découvertes ne tirent généralement pas profit de ce partage de bénéfices.

Cette crainte de l’exaction «ne doit pas être un frein à la recherche académique, ajoute Jean-Luc Wolfender. Il faut étudier la biodiversité sans la piller», dit-il, tout en reconnaissant que «l’équilibre est difficile à trouver».

La question se pimente lorsque l’on sait qu’à la surface du globe, «quelque 350 000 plantes n’ont pas encore été étudiées sur le plan pharmacologique et que chacune renferme plusieurs milliers de substances chimiques différentes, rappelle Kurt Hostettmann. Cela représente un grand potentiel.» C’est dire que le règne végétal, qui nous soigne depuis la nuit des temps, cache aussi les clés des remèdes de demain.

Assiette: des aliments aux vertus protectrices

Ail Les scientifiques ont trouvé à la gousse de multiples atouts. Elle est antivirale, antibactérienne, antifongique et participe à la prévention des maladies cardiovasculaires. Sa consommation régulière protégerait contre divers cancers (colon, prostate, ovaires et reins notamment).

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