AUSTERITE, DETTES, MISERES ET TOUR D'HORIZON ??

http://www.courrierinternational.com/dossier/2012/11/22/stop-a-l-austerite

Stop à l'austérité !

Dessin de Niels paru dans Jyllands-Posten, Aarhus (Danemark).
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté le 14 novembre dans toute l’Europe, pays du Sud en tête, pour protester contre les politiques de rigueur. Le lendemain, Eurostat annonçait l’entrée en récession de la zone euro au troisième trimestre, pour la deuxième fois depuis 2009. La France – comme l’Allemagne – s’en sort mieux, avec une croissance de 0,2 %, mais cela n’a pas empêché l’agence de notation Moody’s de lui retirer son triple A. 

Aux voix des manifestants se joignent désormais celles d’un nombre croissant d’économistes de tous bords. Même le Fonds monétaire international fait son mea culpa et met en garde contre les dangers de la politique actuelle. L’austérité a non seulement créé du chômage et dégradé la situation économique, mais elle a aussi aggravé le problème de la dette, qu’elle était censée résoudre. Quelles sont les alternatives ? Effacement de la dette, politiques de relance, réformes structurelles, sortie de l’euro… Tour d’horizon des pistes évoquées par la presse européenne.
DANS CE DOSSIER
Espane, manifestation des "indignés" du 14 octobre 2012

“Nous sommes tous grecs”

UNION EUROPÉENNE  “Nous sommes tous grecs”

Espane, manifestation des "indignés" du 14 octobre 2012Espane, manifestation des "indignés" du 14 octobre 2012

Le 14 novembre, dans trois pays européens en crise, il y aura une grève générale. Pour la première fois, la Grèce, l’Espagne et le Portugal descendront dans la rue le même jour pour protester contre l’austérité qui étrangle les citoyens. Toujours le 14, la Confédération européenne des syndicats (CES) propose par ailleurs une journée d’action européenne pour dénoncer la rigueur imposée par le pacte budgétaire. La CES, qui rassemble 85 syndicats dans 36 pays européens, veut exprimer une forte opposition aux mesures d’austérité qui font sombrer l’Europe dans la récession et au démantèlement sans fin du modèle social européen. Jusqu’alors, ses initiatives n’ont eu qu’un impact très relatif. Mais cela pourrait changer. 

Le 15 septembre dernier, en Espagne et au Portugal, il y avait déjà eu une journée commune de protestation. Et à Lisbonne la manifestation s’était achevée de manière symbolique sur la Praça de Espanha (la place d’Espagne) en signe de solidarité avec les Espagnols. La CGTP portugaise, les deux principaux syndicats espagnols (la CCOO et l’UGT), quelque 150 organisations espagnoles formant le sommet social, ainsi que le principal syndicat du secteur privé en Grèce (la GSEE) ont répondu présents à l’appel à la grève générale du 14 novembre. A Athènes, lors de la manifestation du 18 octobre, on a pu voir une délégation belge brandissant la banderole “Nous sommes tous grecs”. En France, la CGT affirme qu’elle réfléchit à la manière dont elle pourrait participer à cette journée anti-austérité organisée par la CES. Dimanche 21 octobre s’est déroulée en Grande-Bretagne une journée de protestation très suivie. 

Aurions-nous affaire à un premier embryon de réaction commune de la part des citoyens européens ? Il est encore trop tôt pour le dire mais cela ne serait pas impossible. On dénombre plus de 18 millions de chômeurs en Europe et dans douze pays (dont l’Italie), plus de 25 % des jeunes sont sans emploi. La précarité devient la norme.

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 UNION EUROPÉENNE - 25.10.2012 | Il Manifesto

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