ROBOTS TRADERS FONT TREMBLER LES MARCHES? ILS DESTABILISENT LES ENTREPRISES ?ORDINATEURS PRENNENT LE CONTRÔLE DES BOURSES? PLUS BESOIN DE L'HOMME
http://www.tdg.ch/economie/venu-temps-robots-traders/story/18917590
Voici venu le temps des robots traders
Par Christine Werlé. Mis à jour le 08.06.2012 14 Commentaires
Les traders fous qui font perdre des milliards aux banques, c'est du passé! Ils ont été remplacés par de simples robots, peut-on lire sur le site d'information et de débat Rue89.fr. Bien plus rapides que les Jérôme Kerviel et autre Kweku Adoboli, ces machines peuvent gagner beaucoup d'argent sur les marchés financiers. Mais aussi provoquer des catastrophes. Bienvenue dans le monde du «trading à haute fréquence». C'est le sujet de l'enquête du magazine «Cash investigation» diffusée ce vendredi 8 juin à 22h45 sur France 2 .
Aux Etats-Unis, deux tiers des transactions boursières sont réalisées par des ordinateurs. En France, un tiers. Ces robots ultrarapides envoient des ordres boursiers chaque microseconde.
Plus performantes mais non moins dangereuses
Si elles sont plus performantes que leurs homologues humains, ces machines n'en sont pas moins dangereuses. Elles ne tiennent aucun compte des perspectives à moyen ou long terme des entreprises. « Leur seul intérêt, c’est de faire bouger les cours, faire croire qu’il y a un mouvement», explique à Rue89.fr le réalisateur Olivier Toscer.
Aucune faillite n'a encore eu lieu, mais en mai 2010, l’action de l’entreprise Procter & Gamble a perdu 30% de sa valeur en quelques minutes à Wall Street. Les cours du Dow Jones s'effondrent, provoquant un « flash crash ». Résultat: des millions d’euros de perte.
Les événements en Grèce sont d'abord pointés du doigt, mais les analystes se rendent finalement compte que le robot d'une seule entreprise de trading à haute fréquence est en cause. Il a vendu 3 000 contrats à une vitesse extrême, provoquant une panique chez les autres robots.
Les robots traders utilisent aussi parfois des techniques frauduleuses. Olivier Toscer cite encore sur Rue89.fr la méthode de la saturation: « Les ordinateurs peuvent envoyer des rafales d’ordres pour saturer les ordinateurs de la Bourse et ralentir les flux. Seuls les plus rapides peuvent passer des ordres, les autres sont bloqués». Ils peuvent aussi envoyer un ordre, et le tuer aussitôt dans l'unique but de profiter du mouvement qu’ils ont pu initier. Le hic, c'est que la rapidité de l'action la rend indétectable aux yeux des gendarmes de la Bourse.(Newsnet)
Créé: 08.06.2012, 17h30
les robots « trader » dont on parle
http://easytrading.forumactif.com/t662-les-robots-trader-dont-on-parle
Plus efficaces et rapides que l’être humain, les ordinateurs prennent une part grandissante dans les échanges boursiers. Non sans danger.
Les courtiers sont assistés depuis des années par des logiciels qui passent les ordres à leur place en fonction de stratégies prédéfinies. Mais aujourd’hui, on va plus loin: des logiciels fonctionnent de manière autonome et passent des ordres sans supervision humaine.
Au New York Stock Exchange (NYSE), un ordre sur trois en moyenne est aujourd’hui passé par un logiciel autonome, que certains dans le milieu financier appellent des « robots ». Il y a même des semaines où la proportion atteint 50 %. C’était le cas pendant celle du 22 juin.
Ces logiciels sont capables d’obtenir des marges infimes sur des écarts que l’être humain ne détecte pas, et de passer un millier d’ordres en un clin d’oeil. « L’ordinateur détient un avantage indéniable sur l’homme. Il ne se fatigue pas et n’agit pas en fonction d’une émotion ou d’une rumeur. Et il réalise des calculs complexes sans jamais se tromper », dit Alain Elkaim, attaché d’enseignement de HEC Montréal et ex-courtier de Valeurs mobilières Desjardins.
Autre atout des ordinateurs : ils ne dérapent pas, comme peuvent le faire certains courtiers. Il suffit de penser aux pertes de 7 milliards de dollars enregistrées en 2007 par la banque française Société Générale, à la suite des positions aventureuses prises par l’un de ses courtiers, Jérôme Kerviel, à hauteur de quelque 70 milliards de dollars. Ou encore au récent témoignage de Seth Freedman, ce courtier britannique de la City de Londres qui a dévoilé dans son livre Binge Trading comment il s’éclatait en prenant des positions folles, « le nez plein de cocaïne ».
Goldman Sachs en tête
Les grandes banques américaines sont les premières – et de loin – à miser sur ces logiciels. Ils leur ont même permis de sortir la tête de l’eau depuis le début de 2009.
Goldman Sachs est celle qui, semaine après semaine, y a le plus recours. Elle a engrangé de cette manière un bénéfice net de 2 milliards de dollars américains durant le premier trimestre. Suivent Citigroup, avec 1,9 milliard, JPMorgan, 1,8 milliard, et Morgan Stanley, 900 millions. Des banques autres qu’américaines s’y sont également mises il y a peu à New York, à l’image de Barclays, Deutsche Bank, Credit Suisse, Société Générale et la Banque Royale du Canada.
Les autres principaux acteurs qui reviennent le plus souvent sont Schonfeld, Interactive Brokers, Electronic Brokerage Systems, Instinet et Intrade. Tous réunis, leurs robots sont à l’origine d’environ 10 % des quelque 750 millions d’ordres envoyés par des ordinateurs quotidiennement à la Bourse de New York.
Spéculation à la milliseconde près
À l’origine, l’intérêt du courtage par ordinateur consistait essentiellement à regrouper rapidement des ordres pour réduire les frais de gestion. À cela, s’ajoutait le fait que la transaction portant sur des lots de titres diversifiés permettait d’éliminer une partie du risque lié à un titre isolé.
Puis, l’évolution fulgurante des logiciels, surtout depuis 2007, a permis de mettre au point de nouvelles stratégies basées sur la rapidité d’exécution.
Un exemple : les transactions éclair (flash trading). Moyennant un abonnement auprès d’opérateurs boursiers, des courtiers ont accès à tous les ordres d’achat et de vente d’actions quelques millisecondes avant les autres investisseurs.
Ces informations sont traitées à la vitesse de la lumière par les ordinateurs ultrapuissants de ces courtiers privilégiés, qui passent aussitôt des ordres anticipant les mouvements d’un titre. Du coup, chaque transaction, ou presque, permet de dégager des bénéfices. Les minuscules bénéfices ainsi engrangés aboutissent, en fin de compte, à des gains importants.
Un avantage démesuré sur les autres
Le hic de cette technologie ? Seuls les grands groupes financiers bénéficient de l’avantage des transactions éclair, et ce, au détriment des autres investisseurs.
« Tous les jours, nos ordinateurs nous indiquent des coups fumants à réaliser, et on se précipite dessus aussi vite que possible, mais le temps que ça se fasse, d’autres ont déjà empoché les gains à faire, et nous, on se retrouve le bec à l’eau », raconte un courtier d’une grande institution financière québécoise qui tient à conserver l’anonymat.
Pour prendre une image, c’est comme si un seul joueur d’une table de poker avait le droit exclusif de regarder certaines des cartes des autres. Plus d’un joueur trouverait cet avantage démesuré au point de fausser la partie toujours au profit du même.
Paul Krugman, Prix Nobel d’économie, s’est récemment indigné de la montée en puissance de ces méthodes de spéculation basées sur la technologie. « C’est une sorte de taxe pour les investisseurs qui n’ont pas accès à ces ordinateurs ultrarapides.
La Bourse est censée allouer le capital aux utilisations les plus productives, comme aider les entreprises qui ont de bonnes idées.
Mais il est difficile d’imaginer comment les courtiers qui donnent leurs ordres un trentième de seconde plus vite que les autres contribuent à l’amélioration de cette fonction sociale », a-t-il écrit dans une chronique publiée dans le New York Times.
UN PHÉNOMÈNE QUI PREND DE L’AMPLEUR AU CANADA
Ce phénomène n’est pas purement américain. Groupe TMX, qui exploite les Bourses de Toronto et de Montréal, vient de s’y lancer à corps perdu. À la mi-septembre, sa direction a annoncé qu’elle allait agrandir ses installations pour permettre à ses clients d’héberger leurs applications de négociation dans son centre de traitement de l’information.
« Cela procurera des avantages significatifs à ceux qui souhaitent réduire les temps de réponse et accroître leur efficacité, dans un contexte où la négociation de catégories d’actifs multiples occupe une part croissante de la scène financière », dit Tom Kloet, chef de la direction, du Groupe TMX.
Ces services dits de colocalisation fourniront l’accès « à très court délai » aux installations de négociation du Groupe TMX.
Les clients de la Bourse de Toronto, de la Bourse de croissance TSX et de la Bourse de Montréal pourront héberger, dès le début de 2010, leurs applications de négociation dans les installations où se trouvent les moteurs de négociation TSX Quantum et MX Sola ainsi que les produits d’information boursière de TMX Datalinx.
Déjà, certains clients de TMX ont manifesté leur intérêt. Les nouvelles installations sont conçues pour accueillir 200 espaces de colocalisation, « ce qui devrait répondre à la demande ».
« TMX effectue cet investissement pour demeurer concurrentiel à l’échelle mondiale. Nos offres doivent être capables de rivaliser avec celles des plus grandes Bourses », ajoute M. Kloet.
VERS UNE VOLATILITÉ ACCRUE DES MARCHÉS
Des voix commencent à s’élever contre l’importance croissante que prennent les ordinateurs sur les marchés boursiers.
Nombre d’entre elles s’appuient sur une étude signée par Sal Arnuk et Joseph Saluzzi, analystes chez Themis Trading, qui considèrent que les stratégies fondées sur les logiciels autonomes sont « toxiques » pour les marchés et « contribuent à accroître leur volatilité ».
« La plupart des analystes croient que la volatilité des marchés résulte de la récession, et a débuté en août 2007 avec l’envol du VIX, l’indice de volatilité, aussi appelé indice de la peur des investisseurs. Nous affirmons qu’elle découle en réalité de la subite prolifération des ordres exécutés par des logiciels autonomes ou semi-autonomes, survenue pendant l’été 2007″, écrivent-ils dans leur étude.
Les logiciels prédateurs passsent à l’attaque
MM. Arnuk et Saluzzi détaillent plusieurs stratégies reposant sur la rapidité d’exécution ainsi que leurs impacts globaux sur les marchés boursiers. Un exemple frappant : les logiciels dits prédateurs.
Prenons le cas d’un courtier classique qui programme son ordinateur pour acheter plusieurs actions d’un titre, mais à condition que le prix ne dépasse pas 20,10 $. Un tel comportement est routinier pour un courtier, mais sans le savoir, celui-ci est maintenant une proie facile pour un ordinateur doté d’un logiciel prédateur. Imaginons que ce logiciel détienne les actions désirées par le courtier classique, et qu’il les avait achetées un peu plus tôt à 20 $. La stratégie est la suivante : le prédateur adresse à sa proie des coups de sonde, en lui proposant un petit nombre d’actions à 20,01 $ pour commencer, et constate que l’autre achète à ce prix-là. Idem à 20,02 $, puis 20,03 $, jusqu’à 20,11 $, où la proie arrête subitement d’acheter. Le temps d’un clin d’oeil – avant même que le courtier classique se rende compte de quoi que ce soit – le logiciel prédateur a découvert que l’acheteur est prêt à débourser 20,10 $ pour toutes ses actions, et la transaction est conclue au prix fort en un éclair
Résultat global : « Le volume des échanges boursiers a explosé, ainsi que la volatilité. Les variations de prix des titres sont en moyenne de 4 % chaque jour, alors qu’elles étaient de 1 % l’an dernier.
Et les écarts de prix entre le vendeur et l’acheteur ont globalement doublé sur le S&P500 depuis un an, selon Goldman Sachs », indiquent les deux analystes.
Ces stratégies reviennent à imposer une « taxe » aux investisseurs traditionnels. « Ces échanges toxiques saignent ces investisseurs, en les forçant à payer le prix fort à chaque transaction, et ce, à leur insu », soulignent les auteurs.
LES AUTORITÉS DE RÉGLEMENTATION MONTRENT LES DENTS
La Securities and Exchange Commission (SEC) a adopté à l’unanimité en septembre un amendement qui interdirait les transactions éclair (flash trading) sur toutes les places boursières américaines.
Le service de transaction éclair est accordé à un nombre restreint de courtiers – essentiellement les grandes banques d’affaires et les fonds spéculatifs – moyennant des frais très élevés, qui leur permet de jeter un coup d’oeil sur tous les ordres avant que ceux-ci ne soient dirigés vers les plateformes électroniques publiques.
« Les investisseurs qui ont accès seulement aux informations des plateformes électroniques publiques peuvent être lésés si des participants au marché sont en mesure de passer des ordres sans que ceux-ci ne soient dévoilés publiquement », déclare la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, dans un communiqué.
Mary Shapiro, présidente du conseil de la commission, soutient que « le flash trading peut créer un marché boursier à deux vitesses, en donnant seulement à certains un accès aux informations sur les meilleurs prix disponibles pour des titres inscrits ».
Forte pression politique
Deux semaines avant cette déclaration, le NASDAQ et le BATS Exchange (le troisième opérateur aux États-Unis, avec une part de marché de 10 %) avaient mis fin aux transactions éclair, cédant sous la pression d’une controverse amorcée au début de l’été.
C’est que les détracteurs de cette pratique prétendent qu’elle fausse les fondements même des Bourses. L’influent sénateur démocrate Charles Schumer avait pris la tête de la fronde et sommé la SEC d’interdire cette pratique. M. Schumer a menacé de déposer une loi sur cette question si aucune mesure n’était prise par les autorités de réglementation. Il avait enfoncé le clou en s’offusquant des 21 milliards de dollars américains de profits ainsi engrangés en 2008 par les grandes banques « au détriment des petits porteurs ».
Le président américain Barack Obama est entré dans la danse. Il a déclaré en septembre qu’il allait désormais avoir à l’oeil les banques et les fonds spéculatifs.
« J’entends épingler les courtiers qui prennent trop de risques.
Il n’est pas question que les erreurs du passé se reproduisent », a-t-il lancé dans un discours prononcé à Wall Street.
Les partisans des transactions éclair se sont alors vite effacés, les derniers, comme le fonds spéculatif Direct Edge, expliquant du bout des lèvres que les échanges sont pourtant ainsi plus efficaces, dans un milieu du courtage très concurrentiel, et que cela favorise la liquidité des
marchés.
extrait:
http://www.lesaffaires.com/strategie-d-entreprise/communications/les -ordinateurs-prennent-le-controle-des-bourses/504621
Trading algorithmique : Des robots traders prêts à supplanter l'homme
D'après une enquête menée par le gouvernement britannique, le trading algorithmique, aussi connu sous le nom de Trading de Haute Fréquence (HFT), est en train de prendre rapidement le pas sur la décision humaine. Si bien que celui-ci a mis en garde sur le fait qu'un cadre réglementaire devait être mis en place pour protéger les marchés boursiers.
« Au Royaume-Uni, environ un tiers des transactions sont confiées à des ordinateurs qui exécutent des commandes définies par des algorithmes complexes, » fait valoir l'enquête Foresight, réalisée pour le gouvernement britannique, dans un document de travail publié avant le week-end.
Néanmoins, cette proportion est significativement inférieure à celle observée des États-Unis, où les trois quarts des échanges d'actions sont exécutés par des ordinateurs. Londres reste aujourd'hui encore la principale place financière en Europe, loin devant Paris et Francfort. Les mutations au London Stock Exchange sont donc susceptibles d'influencer toutes les bourses en Europe comme l'a fait le « Big Bang » en 1986.
L'étude Foresight, menée par Dame Clara Furse, ancien directeur général de la Bourse de Londres, le London Stock Exchange, fait valoir que le trading algorithmique a des avantages, mais présente aussi des risques importants. Selon le rapport, il n'existe pas de « preuve directe » que ce type de trading accroit en lui-même la volatilité des marchés. Mais dans des circonstances particulières, peut se produire une série d'événements ayant des « interactions et des effets non souhaités » et susceptibles de causer de graves dommages.
Des effets secondaires imprévisibles
Parmi ces évènements, il y a les boucles de rétroaction à effet de renforcement, où de petits changements, résultant peut-être de retards dans l'acheminement des données ou de la prise en compte de nouveaux événements, provoquent un retour sur eux-mêmes et entraînent un changement beaucoup plus grand, qui va à nouveau agir sur lui-même. Un autre événement, la normalisation de la déviance, est plus psychologique : des événements inattendus et risqués sont perçus comme de plus en plus normaux, jusqu'à ce que le krach boursier se produise.
Bien que limité en capital, le trading algorithmique repose sur des systèmes à ultrafaible latence - installés très prés des bourses - , et présente des risques en terme de liquidité. De plus, du fait d'une meilleure prévisibilité des flux d'ordres, il expose également le marché à des risques de manipulation.
L'étude reconnaît néanmoins que, grâce à ce mode de négociation électronique, la liquidité s'est améliorée, les coûts de transaction sont plus faibles, et l'efficacité du marché est généralement meilleure. Le document explique aussi que les progrès technologiques dans le domaine de l'extraction des informations vont générer plus de demandes pour le trading haute fréquence, mais l'augmentation du nombre d'acteurs va en limiter la rentabilité.
En outre, « les systèmes sont de plus en plus «intelligents»,
et ne favorisent pas la nécessité du développement humain.
« Les futurs robots traders seront capables de s'adapter et d'apprendre
et pourront se passer en grande partie de l'homme, » indique le rapport.
« Dans l'avenir, sur les grandes places financières,
on n'aura besoin de beaucoup moins de traders « humains ». »
Mieux réglementer ces pratiques
Le professeur Sir John Beddington, conseiller scientifique pour le gouvernement, écrit dans l'introduction du document: « Alors que la prévalence du trading électronique n'est pas contestée, il existe des points de vue divers quant aux risques et aux avantages qu'il apporte aujourd'hui, et sur la manière dont il pourrait se développer à l'avenir. Mieux comprendre ces enjeux est essentiel, car ils affectent la bonne marche des services financiers et des économies toujours plus vastes, servies par ces systèmes. Les changements, de plus en plus rapides, dans le fonctionnement des marchés financiers, signifient que, dans ce domaine, la prospective est essentielle, d'autant plus s'il devient nécessaire de mettre en place un cadre réglementaire conséquent. »
Article de Jean Elyan avec IDG NS