TRAVAUX SUR LA VITAMINE C ?? HERPES ZONA ? AFFECTIONS CUTANEES? MALADIES?

 

http://www.seanet.com/~alexs/ascorbate/193x/dainow-ann_derm_syph_1936-s7-v7-n9-p817.htm

Les observations qui précèdent mettent en lumière l’action rapide — immédiate, peut-on dire — de la vitamine C dans l’herpès et dans le zona.

L’administration de cette vitamine permet d’enrayer et de guérir des poussées d’herpès même intenses dans l’espace de 2-3 jours. C’est là raccourcir notablement la durée d’une affection parfois douloureuse, toujours gênante, et dont le cycle évolutif se déroule habituellement en 8 à 15 jours. Encore ces délais sont-ils dépassés dans l’herpès génital de la femme.

Les résultats obtenus dans l’herpès récidivant et dans l’herpès non récidivant sont les mêmes. Dans les deux cas l’acide ascorbique agit sur la pousée de la même manière. Il ne nous est pas possible, en l’état actuel de nos recherches, d’apprécier l’influence qu’il peut exercer sur les récidives.

Chez deux de nos malades, des séries de 12 et de 10 injections se sont révélées insuffisantes à les prévenir (obs. 8 et 9). Chez une troisième, après 25 piqûres, un herpès cataménial récidivant ne s’est pas manifesté au moment prévu. Seulement cette malade, dysménorrhéique, n’a pas été réglée depuis fin mai, date de la dernière poussée. L’effet du traitement sur les récidives n’apparaîtra chez elle qu’au moment des prochaines règles, selon qu’elles seront accompagnées — ou non — de l’herpès habituel.

L’administration de la vitamine C dans le zona, d’autant plus efficace qu’elle est précoce, modifie profondément l’évolution clinique de cette affection.

Elle agit non seulement sur ses manifestations cutanées (érythème et vésicules), qui disparaissent avec une rapidité inaccoutumée, mais aussi sur les phénomènes douloureux qui l’accompagnent généralement.

Ainsi une de nos malades, traitée dès les premiers symptômes, n’a ressenti aucune douleur (obs. 1). Un malade mis en traitement tout au début également, mais dont l’éruption était déjà complètement constituée et qui accusait des douleurs légères, n’a plus souffert dès l’administration de la vitamine (obs. 2). Un autre malade dont l’éruption datait de 3 jours au moment de l’institution du traitement, et qui se plaignait de douleurs assez vives, a très rapidement observé leur diminution, puis leur disparition complète sous l’influence du médicament (obs. 3).


Comment peut-on s’expliquer l’action remarquable de l’acide ascorbique dans l’herpès et dans le zona?

Les recherches microbiologiques de ces dernières années ont montré que l’herpès est dû à un virus filtrant neurotrope.

Chez l’animal, quel que soit le point d’inoculation, le virus gagne les centres nerveux. Chez l’homme, on a pu le mettre en évidence dans le liquide céphalo-rachidien.

La nature infectieuse du zona est actuellement admise, bien que l’agent pathogène de cette affection se soit jusqu’à présent soustrait à toutes les recherches. Néanmoins tout porte à penser que cet agent, comme le virus de l’herpès, est filtrable, et qu’il siège dans les centres nerveux (Ravaut).

D’autre part, les travaux de Melka, et de Plaut et v. Bulow ont révélé la présence, dans les centres nerveux et le liquide céphalo-rachidien, de quantités élevées de vitamine C. Ces quantités varient avec le taux général de la vitamine C dans l’organisme et peuvent être influencées par l’administration d’acide ascorbique.

Dans ces conditions, et à la lumière des recherches rapportées au début de cet article, il semble permis de penser que la vitamine C exerce in situ, directement sur le virus de l’herpès et sur l’agent pathogène du zona, une action inhibitrice comparable à celle qu’elle exerce sur le virus de la poliomyélite et sur la toxine diphtérique.


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From Annales de Dermatologie et de Syphiligraphie — 7e Série — Tome 7 — No 9 — Septembre 1936.

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