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NOUVELLE SéRIE D'ORDONNANCES DES ELLINèS : HIN DE VIN : SUPPRESSION ! PROCESSION ! VIN COMMUNION !

COMMENTAIRES PERSONNELS : LES PRÊTRES NE PEUVENT PAS BOIRE DU VIN DANS LA TENTE DU TéMOIGNAGE, CAR ILS DOIVENT INSTRUIRE ET SAVOIR DISCERNER CE QUI EST PUR ET CE QUI NE L'EST PAS, CE QUI JUSTE DE CE QUI NE L'EST PAS !

YAHWEH DONNA ET DANS L'EXODE ET DANS LE LEVITIQUE, TOUTES LES INSTRUCTIONS CONCERNANT LES RITES, ET IL N'Y A AUCUNEMENT DU VIN !! MÊME DANS LES DIVERSES DESCRIPTIONS: IL Y A L'HUILE D'ONCTION, LE PARFUM,  LES PAINS DE PROPOSITION, LES SACRIFICES, MAIS PAS DU VIN!!

A CAUSE DE CELA, YAHWEH, ILOAH, AL ILAH, INTERDIT AU PROPHèTE MUHAMMAD ET à SES DISCIPLES DE BOIRE DU VIN, DE SE CIRCONCIRE, ET DE FAIRE LA PÂQUE DE YAHWEH ILOAH, AL ILAH, SURTOUT PAS D'IMAGES NI DE STATUES !!

http://lelivrequivole.e-monsite.com/pages/les-saintes-ecritures-des-alliances-de-yahweh-chanoine-crampon-1960/le-levitique/au-8eme-jour-entree-en-fonction-d-aaron-et-ses-fils.html

 DéFENSE AUX PRÊTRES DE BOIRE DES LIQUEURS ENIVRANTES.

 YAHWEH PARLA à AARON, en ces termes :

 9 "TU NE BOIRAS NI VIN, NI BOISSON ENIVRANTE, NI TOI NI TES FILS,

 LORSQUE VOUS ENTREREZ DANS LA TENTE DE RéUNION, afin que vous ne mouriez pas, - c'est une loi

perpétuelle pour vos générations,

 - 10 ET AFIN QUE VOUS SACHIEZ DISCERNER CE QUI EST SAINT DE CE QUI EST PROFANE,

 CE QUI EST PUR DE CE QUI EST IMPUR,

 11 ET AFIN QUE VOUS PUISSIEZ ENSEIGNER AUX ENFANTS D'ISRAÏL TOUTES LES LOIS QUE

YAHWEH LEUR A DITES PAR MOÏSE.

 

LES OBLATIONS QUI DOIVENT ACCOMPAGNER LES SACRIFICES.

15 : 1 Yahweh parla à Moïse en ces termes : 2 "Parle aux enfants d'Israël et dis-leur :

Quand vous serez entrés dans le pays où vous demeurerez, que je vous donne, 3 et quand vous ferez à Yahweh un sacrifice fait par le feu, SOIT UN HOLOCAUSTE, SOIT UN SACRIFICE, POUR L'ACCOMPLISSEMENT D'UN VOEU OU COMME OFFRANDE VOLONTAIRE, ou bien dans vos fêtes, afin de tirer DE VOS BOVINS OU DE VOS OVINS une agréable odeur à Yahweh,

4 celui qui offrira son offrande à Yahweh offrira en oblation un dixième de fleur de farine pétrie avec un quart de hin d'huile; 5 tu feras une LIBATION D'UN QUART DE HIN DE VIN, avec l'holocauste ou le sacrifice pour CHAQUE AGNEAU.

5 tu feras une libations d'un QUART DE HIN DE VIN, avec l'holocauste ou le sacrifice pour chaque agneau.

6 Pour un bélier, tu feras une oblation de deux dixièmes de fleur de farine pétrie avec un tiers de hin d'huile, 7 et pour la libation tu offriras UN TIERS DE HIN DE VIN, en offrande d'agréable odeur à Yahweh,

9 on offrira, avec le taureau, comme oblation, trois dixièmes de fleur de farine pétrie avec un demi-hin d'huile, 10 et tu offriras UN DEMI-HIN DE VIN pour la libation : sacrifice fait par le feu, d'une agréable odeur à Yahweh.

11 On fera ainsi pour chaque taureau, pour chaque bélier, pour chaque agneau ou chevreau.

12 Suivant le nombre des sacrifices que vous ferez, vous ferez ainsi pour chacun, selon leur nombre.

13 Tout indigène fera ainsi ces choses, lorsqu'il offrira un sacrifice par le feu, d'une agréable odeur à Yahweh. 

14 Si un étranger est admis à demeurer chez vous, ou quiconque vivant parmi vous, de génération en génération, fait un sacrific epar le feu, d'une agréable odeur à Yahweh, comme vous ferez, ainsi doit-il faire.

15 QUAND à L'ASSEMBLéE, IL Y A UNE SEULE LOI POUR VOUS COMME POUR L'éTRANGER admis à demeurer; ce sera une loi perpétuelle pour vos générations : il en sera de l'étranger comme de vous devant Yahweh.

16 IL Y AURA UNE SEULE LOI ET UNE SEULE RèGLE POUR VOUS ET POUR L'éTRANGER QUI DEMEURE PARMI VOUS".

http://fr.wikipedia.org/wiki/Communion

 

La communion désigne l'acte de recevoir le pain et le vin en mémoire du dernier repas du Christ avec ses disciples, la veille de sa Passion. Le fait de communier signifie concrètement que le communiant reçoit une hostie de la part du prêtre (chez les catholiques et les orthodoxes) ou de la part du pasteur (chez les protestants).

 

Le rite par lequel on célèbre cet évènement s'appelle la messe chez les catholiques et chez les orthodoxes. Il est appelé la Cène chez lesprotestants (ou Sainte Cène).

 

L'interprétation théologique de la communion varie selon les Églises chrétiennes. Les catholiques et les orthodoxes croient en la transsubstantiation, les luthériens en la consubstantiation tandis que pour d'autres protestants tiennent la communion pour un acte purement symbolique.

 

Façons de recevoir la communion

ous les deux espèces

En Orient, la communion sous les deux espèces pour les fidèles a toujours eu lieu (on parle « d’Espèces eucharistiques » pour désigner le pain et le vin, en utilisant une catégorie philosophique médiévale). Cette communion au sang du Christ a disparu peu à peu en Occident pendant le Moyen Âge et fut finalement interdite par le Concile de Constance en 1415 (en réaction contre le mouvement hussite qui la pratiquait et la revendiquait énergiquement).

Par la suite, les protestants ayant adopté cette communion au pain et au vin3, elle ne fut plus pratiquée dans l’Église catholique et la question ne fut plus vraiment discutée dans l’Église catholique jusqu’au Concile Vatican II (qui l’encourage dans certains cas, cf. Sacrosanctum Conciliumno 55). Les toutes dernières normes liturgiques n’indiquent plus aucune restriction dogmatique pour cette communion sous les deux espèces. Les raisons d'une communion sous la seule espèce du pain sont essentiellement d’ordre pratique. Notamment la distribution sous les deux espèces nécessite un plus grand nombre d’acolytes ou d’auxiliaires de la communion.

 

Sous une seule espèce

 

L'usage ancien est certainement celui d'une distribution de pain consacré, distribution faite par le prêtre ou le diacre, à l'image d'un repas. Les bribes d'informations rassemblées vont dans ce sens jusqu'au troisième siècle.

 

À partir de la paix de l'Église (313), la liturgie devient plus publique et regroupe des assemblées plus larges. Le texte toujours cité à propos de la communion est celui de Cyrille de Jérusalem (315-386). Le but du propos est la valorisation de l'acte de communier et la dignité du pain et du vin consacrés.

 

« Lorsque tu t'avances, ne t'approche pas les mains grandes ouvertes, ni les doigts écartés ; mais avec ta main gauche, fais un trône pour la droite qui va recevoir le Roi. Reçois le corps du Christ dans le creux de ta main et réponds « amen ».

Avec soin, sanctifie alors les yeux par le contact du corps sacré. Prends-le, veille à n'en rien perdre. En effet si tu en perdais une parcelle, ce serait comme si tu perdais l'un de tes membres ! Dis-moi, si on te donnait des paillettes d'or, est-ce que tu ne les garderais pas avec le plus grand soin, en veillant bien à ne pas en perdre, pour ne pas subir de dommage ! Ne dois-tu pas être plus attentif encore à ce qui est bien plus précieux que l'or et les pierres précieuses pour ne pas en laisser tomber une miette ?

Puis après avoir communié au corps du Christ, approche-toi aussi de la coupe de son sang. Ne tends pas les mains, mais incline toi en attitude d'adoration et de respect et dis « amen ». Sanctifie-toi aussi par la participation au sang du Christ. Et tandis que tes lèvres sont encore humide, effleure-les de tes doigts et sanctifie tes yeux, ton front et tes autres sens. Puis, en entendant la prière, rends grâce à Dieu qui t'a jugé digne de si grands mystères. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Transsubstantiation

 

Transsubstantiation

 

 
 
Le « Ceci est mon corps » pendant la Cène, par Andreas Meinrad (1751)

La transsubstantiation est, littéralement, la conversion d'une substance en une autre. Le terme désigne, pour certains chrétiens (en particulier les catholiques), la conversion du pain et du vin en corps et sang du Christ lors de l'Eucharistie.

Sur le plan religieux, les chrétiens catholiques romainsarméniens (catholique) etmaronites emploient le terme de « transsubstantiation » pour expliquer que, dans l'Eucharistie, le pain et le vin, par la consécration de la messe, sont « réellement, vraiment et substantiellement » transformés ou convertis en corps et sang du Christ, tout en conservant leurs caractéristiques physiques ou espèces (texture, goût, odeur : lesapparences) initiales.

Lorsque Jésus dit pendant la Cène : « Ceci est mon corps », ce qu'il tient dans ses mains a l'apparence d'un pain mais, selon la doctrine romaine catholique, la substance de ce pain a été convertie en chair du Christ. C'est donc vraiment son corps, même si les apparences accessibles aux sens ou aux études scientifiques demeurent celles du pain. La même conversion survient lors de chaque célébration de l'Eucharistie.

« Par la consécration du pain et du vin s'opère le changement de toute la substance du pain en la substance du corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son sang ; ce changement, l'Église catholique l'a justement et exactement appelé transsubstantiation. »1

On parle de « présence réelle ». Dans ce cadre, la présence eucharistique du Christ commence au moment de la consécration et dure aussi longtemps que les saintes espèces (pain et vin) subsistent. D'où le culte du Saint-Sacrement, qui connaîtra un grand développement à l'époque baroque. On considère que le Christ est réellement présent dans le Saint-Sacrement.

CHEZ LES ELLINES ANTIQUITé VOIR CI-APRèS !

Le philosophe péripatéticien Théophraste explique que le sacrifice ordinaire des pauvres est un mélange de farine, de vin et d'huile qu'ils appellent« thulema », et dans son éthopée Les Caractères3, il4 démontre par l'ostentation d'un trophée combien le sacrifice d'un bœuf est honéreux et peu accessible. 

Les Grecs pratiquaient aussi l'ex-voto, objet offert en remerciement d'une aide divine. La coutume concerne principalement les guérisons, attribuées à Asclépios ; l'on offrait généralement une plaque représentant le membre guéri. Les athlètes, d'autre part, remerciaient les dieux en leur destinant une statue d'eux-mêmes, en cas de victoire. Dans certaines villes comme Olympie, des emplacements spécifiques étaient réservés à ces statues.

La fête est toujours précédée d'une procession, qui semble être une habitude grecque, d'ailleurs caricaturée par Aristophane. La frise du Parthénon, décrivant une grande panathénée, met en scène quelque trois cent quatre-vingts personnages, montrant de manière métaphorique l'importance que peuvent prendre les processions ; certaines demandent des milliers de participants. Outre leur rôle religieux, les processions ont une fonction sociale de représentation : l'on s'y montre, l'on fait admirer son costume, ses parures. Pendant certaines processions, l'on peut promener la statue d'un dieu, comme celle d'Athéna pendant les grandes panathénées.

 

Les rituels ont été fixés de longue date. Les sacrifices décrits par Homère sont comparables à ceux pratiqués ultérieurement. L'on en trouve justement la description complète au chant I, vers 446-474, de l'Iliade :

 

 

 

Ὣς εἰπὼν ἐν χερσὶ τίθει, ὃ δὲ δέξατο χαίρων
Παῖδα φίλην· τοὶ δ’ ὦκα θεῷ ἱερὴν ἑκατόμϐην
Ἑξείης ἔστησαν ἐύ̈δμητον περὶ βωμόν,
Χερνίψαντο δ’ ἔπειτα καὶ οὐλοχύτας ἀνέλοντο.
Τοῖσιν δὲ Χρύσης μεγάλ’ εὔχετο χεῖρας ἀνασχών·
Κλῦθί μευ ἀργυρότοξ’, ὃς Χρύσην ἀμφιϐέϐηκας
Κίλλαν τε ζαθέην Τενέδοιό τε ἶφι ἀνάσσεις·
Ἦ μὲν δή ποτ’ ἐμεῦ πάρος ἔκλυες εὐξαμένοιο,
Τίμησας μὲν ἐμέ, μέγα δ’ ἴψαο λαὸν Ἀχαιῶν·
Ἠδ’ ἔτι καὶ νῦν μοι τόδ’ ἐπικρήηνον ἐέλδωρ·
Ἤδη νῦν Δαναοῖσιν ἀεικέα λοιγὸν ἄμυνον.
Αὐτὰρ ἐπεί ῥ’ εὔξαντο καὶ οὐλοχύτας προϐάλοντο,
Αὐέρυσαν μὲν πρῶτα καὶ ἔσφαξαν καὶ ἔδειραν,
Μηρούς τ’ ἐξέταμον κατά τε κνίσῃ ἐκάλυψαν
Δίπτυχα ποιήσαντες, ἐπ’ αὐτῶν δ’ ὠμοθέτησαν·
Καῖε δ’ ἐπὶ σχίζῃς ὁ γέρων, ἐπὶ δ’ αἴθοπα οἶνον
Λεῖϐε· νέοι δὲ παρ’ αὐτὸν ἔχον πεμπώϐολα χερσίν.
Αὐτὰρ ἐπεὶ κατὰ μῆρε κάη καὶ σπλάγχνα πάσαντο,
Μίστυλλόν τ’ ἄρα τἆλλα καὶ ἀμφ’ ὀϐελοῖσιν ἔπειραν,
Ὤπτησάν τε περιφραδέως, ἐρύσαντό τε πάντα.
Αὐτὰρ ἐπεὶ παύσαντο πόνου τετύκοντό τε δαῖτα
Δαίνυντ’, οὐδέ τι θυμὸς ἐδεύετο δαιτὸς ἐί̈σης.
Αὐτὰρ ἐπεὶ πόσιος καὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο,
Κοῦροι μὲν κρητῆρας ἐπεστέψαντο ποτοῖο,
Νώμησαν δ’ ἄρα πᾶσιν ἐπαρξάμενοι δεπάεσσιν·
Οἳ δὲ πανημέριοι μολπῇ θεὸν ἱλάσκοντο
Καλὸν ἀείδοντες παιήονα κοῦροι Ἀχαιῶν
Μέλποντες ἑκάεργον· ὃ δὲ φρένα τέρπετ’ ἀκούων.

Ainsi dit-il en la remettant dans les bras de son père, qui reçut avec joie
Sa fille. Rapidement, ils disposèrent pour le dieu l'hécatombe sacrée
En ordre autour de l'autel correctement construit ;
Ils se lavèrent ensuite les mains puis prirent les grains d'orge émondés.

Chrysès, levant les mains, se mit à prier pour eux à voix haute :

« Écoute-moi, dieu à l'arc d'argent, toi qui protèges Chrysa

Et Cilla la toute divine, toi qui règnes avec puissance sur Ténédos !
Tu m'as jadis écouté dans mes prières,
M'honorant en affligeant grandement le peuple achéen.
Une fois encore, exauce mon vœu :
Repousse maintenant l'infâme fléau loin des Danéens ! »

Après qu'ils eurent prié, ils répandirent les grains d'orge émondés,

Tirèrent la tête des victimes en arrière, les égorgèrent, les

écorchèrent.
Ils détachèrent les cuisses, les recouvrirent d'une couche de

graisse

Des deux côtés et y placèrent des morceaux de chair crue.

Le vieillard les brûla sur du bois coupé, y versa du vin

flamboyant :

À ses côtés, de jeunes gens tenaient en main les fourches à cinq

branches.

Ensuite, quand les cuissots furent consumés et les entrailles

consommées,

Ils coupèrent le reste en morceaux, le passèrent sur les broches,

Le firent griller avec soin puis retirèrent le tout du feu.

Quand ces tâches furent accomplies et le repas prêt,

Ils mangèrent ; personne ne manqua d'appétit pour ce repas

partagé.

Quand le désir de boire et de manger fut écarté,

Les jeunes gens couronnèrent les cratères de boisson,

Et servirent à boire à tous, après les libations :

Toute la journée, ils apaisèrent le dieu par leurs chants,

Les jeunes Achéens entonnant le beau péan,

Pour célébrer le dieu tout puissant qui, se réjouissait à les écouter.

 

 

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Procession_(cort%C3%A8ge)

 

Une procession religieuse est un cortège de fidèles qui dans l’accomplissement d’un acte rituel et religieux, défilent solennellement d’un lieu à un autre (plus important), tout en priant, chantant ou accomplissant d’autres actes de dévotions. La procession est expression symbolique du pèlerinage de la vie qui est fait en compagnie de Dieu. Cet article traite des processions dans le catholicisme. Il en existe également dans l'orthodoxie.

 

Certaines processions annuelles, de par leur ancienneté et leur grande élaboration gestuelle, musicale et vestimentaire sont devenues des parades et événements folkloriques et touristiques, qui ont n’ont plus de religieux que leur ancienne origine.

 

D'autres comme celles de la Semaine sainte, en Espagne, en Italie, au Portugal ou aux Philippines, sont suivies par des foules recueillies et nombreuses.

File:Procesión del Milagro en la provincia de Salta - Argentina.jpg

 

La Semaine sainte à Jérusalem, source des processions

Le Moyen Âge et le culte des reliques

La procession du « Car d'Or » à Mons (Hainaut).

Au Moyen Âge, ces processions prennent de l'ampleur pour devenir de grandes cérémonies au moment de la Contre-Réforme. Elles sont alors soigneusement organisées et balisées. Chaque ordre religieux, chaque membre du clergé ayant sa place définie. Elles balisent la ville et les parcours ne doivent rien au hasard. L'étude de celui-ci permet souvent de mettre en relation des événements miraculeux qui se sont produits dans tel ou tel quartier de la ville. Les plus grandes processions ont lieu lors des rogations.

Elles sont considérées comme à la fois méritoires et utiles dans la perspective du Salut. C’est un des rituels majeurs de la fin du Moyen Âge.

Il existe différentes processions, ce sont des marches qui se distinguent par leurs fonctions, elles peuvent avoir une fonction pénitentielle, mais aussi festive. Elles se distinguent par leur fonction, mais aussi par leur caractère ordinaire (comme pour la fête des Rameaux, une semaine avant Pâques qui commémore l’entrée de Jésus à Jérusalem) ou extraordinaire (comme les processions à l’occasion d’une visite pontificale, de la venue du roi, du couronnement royal ou de la naissance d’un prince). Il y a aussi des processions extraordinaires d’action de grâce par exemple après une victoire. Parmi les processions rituelles comme celle du Corpus Domini, il existe les Rogations qui ont été instituées en Gaule entre le ve et le début du vie siècle. Ce sont des processions de requêtes destinées à attirer la bénédiction de Dieu, l’aide et la protection des Saints pour assurer la croissance des récoltes. Elles se déroulent pendant les trois jours qui précèdent l’Ascension. Ces Rogations ont aussi lieu en ville et sont très souvent des processions de reliques qui concourent à la sacralisation de l’espace urbain.

La confrérie des « Beubeux » dans la procession de Mons (Hainaut).

D’autre part, les xive et xve siècles voient se multiplier par ailleurs les processions de dévotion comme celle de la Fête Dieu (ou Corpus Domini). C’est une procession nouvelle, instituée par Urbain IV en 1264, qui se déroule le jeudi après la semaine de Pentecôte. Elle est la traduction de la dévotion eucharistiquequi se développe très fortement aux xive et xve siècles. On promène l’hostie consacrée, ces processions sont de très grands succès et font partie de celles qui sont les plus suivies. Elles donnent lieu à un grand déploiement de fastes et permettent d’observer, de contempler le corps du Christ incarné dans l’hostie. Toute une typologie de ces processions se développe aux xive et xve siècles.

Ces processions prennent une place de plus en plus importante dans la vie civique des villes car elles rassemblent l’ensemble de la communauté urbaine qui défile de manière organisée et hiérarchisée. Jusqu’alors, c’était un cérémonial clérical qui se développait à ce titre essentiellement dans un espace ecclésiastique de la ville, autour des bâtiments de l’église, principalement le cloître (pour une église cathédrale) et le cimetière. À la fin du xive et au xve siècle, elles s’incorporent aux rituels civiques, l’évolution dans la procession est la théâtralisation de plus en plus marquée, par l’apparition par exemple de cortèges de figurants. Au-delà de ces formes qui évoluent, la procession est surtout le signe d’une très grande vitalité religieuse.

Les premières processions historiquement connues sont celles qui se déroulaient à Jérusalem en mémoire de la Passion et de la Résurrectiondu Christ. Elles nous sont connues par le récit de voyage d'Égérie.

 

Les processions des Églises orientales

 

Les processions des Églises orientales sont nombreuses et liées au temps liturgique. Celles de Pâques ont lieu dans la nuit de Pâques avec la bénédiction du feu avant d'entrer dans l'église pour la liturgie, et dans la journée de Pâques où les icônes et les croix de procession sont portées autour de l'église et dans la campagne environnante.

La Procession de Pâques au village par Perov (1861)

File:Wassilij Grigorjewitsch Perow 006.jpg

La Procession de Pâques au bord de la Louza parPrianichnikov (1893)

File:Illarion Michajlowitsch Prjanischnikow 001.jpg

De nos jours

Au xxe siècle, les processions ont continué à se développer dans certaines régions, principalement dans le sud de l'Europe comme en Espagne, Portugal ou en Italie (à Séville les processions de la Semaine Sainte attirent chaque année plus d'un million de personnes), tandis que dans certains pays du nord, comme la France, elles ont eu tendance à se tarir. Cependant, depuis les années 2000 on constate un regain d'interêt pour les processions dans certaines régions de France, comme à Toulon où s'est recréée en 2006 une confrérie de pénitents1.

Les processions liées au temps liturgique

Au cours de l'année liturgique, plusieurs processions sont prévues par la liturgie romaine.

  • La procession du dimanche des Rameaux avec la bénédiction des rameaux
  • Durant la nuit pascale, une procession inaugure la Vigile pascale. On y suit le Christ, Lumière et Vérité pour le monde, sous le symbole du cierge pascal.
  • Lors de la fête de la Présentation, une procession honore l'Enfant Jésus, Lumière des nations et Salut des peuples.
  • Lors des Rogations
  • Le jour de la fête du Très saint Sacrement (Fête-Dieu)
  • Le jour de la fête du Sacré-Cœur
  • Le jour de l'Assomption
  • Le jour des funérailles, pour accompagner la dépouille à l'église
  • Le jour de la sépulture, pour accompagner le défunt au cimetière

 

Processions remarquables en Europe

 

Allemagne

 

Procession de Kötzting

 

 

Autriche

 

 

Belgique

 

Démarrage du 315° Tour de St Barthélemy à Bousval en 2011.

 

 

 

 

Moindre importance

 

 

)

 

 

Espagne

 

Semaine Sainte à Plasencia enEspagne

 

 

France

 

 

Italie

 

Procession de Notre-Dame de Consolation à Reggio de Calabre, le 15 septembre

 

Nombreuses processions dont:

 

 

Luxembourg

 

 

Processions remarquables en Amérique

 

Cuba

 

  • Procession de la Vierge de la Charité d'El Cobre à Cuba

 

Guatémala

 

  • Processions de la Semaine Sainte à Ciudad de Guatemala organisées par les confréries de pénitents

 

Autres

 

 

Bibliographie

 

Procession de Notre-Dame d'Hanswijk à Malines enBelgique

 

  • Georges-Henri Conreur, La Saint-Roch - Procession et Marche militaire des origines à nos jours, Edition de l'Office du Tourisme, Abbaye d'Aulnes, Thuin, Mai 1994

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_grecque_antique_(culte)

 

Dans les formes cultuelles adoptées par la religion grecque antique, les principaux rites sont les prières, les offrandes, les sacrifices, les fêtes publiques et les jeux1. Ces rites ne s'excluent pas, au contraire : une offrande s'accompagne d'une prière, un sacrifice également pour couronner une fête publique.

 

Procession en vue du sacrifice d'un agneau aux Charites, peinture sur bois, Corinthie, vers 540-530 av. J.-C.Musée national archéologique d'Athènes

 Prières

 La prière requiert avant tout la pureté, c'est-à-dire une certaine propreté (un lavage de mains s'impose), une apparence vestimentaire décente et l'absence de l'état de souillure. De même, le respect du rituel s'impose. En règle générale, on prie avant toute action rituelle.

 La prière (en grec ancien εὐχή / eukhế) peut être une demande précise ou un simple appel à la divinité ; quoi qu'il en soit, elle n'est jamais silencieuse : les mots, prononcés à voix haute, comptent ; dire seulement dieu (θεός / theós) est en soi une forme d'invocation. L'on prie debout pour se rapprocher de l'Olympe, main droite levée (parfois les deux) et paume dirigée vers les dieux (ciel, statue). On se prosterne, quoique plus rarement, pour appeler les dieux chtoniens ; dans le cas des dieux de la terre, l'on peut aussi frapper le sol. S'agenouiller pour prier, en revanche, passe pour une forme de superstition. À titre d'exemple, le cyclope Polyphème tend les mains au ciel, mais Homère ne dit nulle part qu'il est agenouillé pour adresser sa prière à Poséidon2.

 La demande peut aussi ressortir à la malédiction, celle d'un ennemi ou de soi-même lorsque l'on prête serment (on se maudit par avance au cas où l'on en viendrait à ne pas respecter sa parole ; jurer sur le Styx est la forme de serment de nature religieuse la plus puissante) ; on la nomme dans ce cas ἀρά (prononcez et écrivez : « ará »).

 Offrandes

Le philosophe péripatéticien Théophraste explique que le sacrifice ordinaire des pauvres est un mélange de farine, de vin et d'huile qu'ils appellent« thulema », et dans son éthopée Les Caractères3, il4 démontre par l'ostentation d'un trophée combien le sacrifice d'un bœuf est honéreux et peu accessible. Hérondas rappelle également le coût du sacrifice de bovins ses Mimiambes lorsque Kokkalé s'excuse de sacrifier un coq à Asclépiosau lieu d'une génisse. Les offrandes peuvent être vues, à la manière romaine du do ut des5 comme une forme de marchandage. La plupart du temps, cependant, les offrandes sont désintéressées, ou de simples marques de reconnaissance.

 

Offrandes spontanées

 

Scène de libation, coupe à figures rouges, v. 480 av. J.-C.musée du Louvre

 

L'offrande désintéressée peut se rencontrer, par exemple, à la campagne : passant près d'un temple, un paysan dépose spontanément des fleurs. Certaines offrandes sont cependant prescrites : c'est le cas pour la libation, ou σπονδή / spondế, offrande systématique de quelques gouttes d'un liquide que l'on va boire, gouttes qu'on laisse tomber au sol, sur la victime d'un sacrifice ou une autre offrande. Souvent, il s'agit de vin. La libation s'accomplit au moins trois fois par jour : au lever, au dîner et au coucher. Elle permet aussi d'attirer rapidement l'attention des dieux, afin de protéger un départ, par exemple : c'est dans ce cas un geste apotropaïque (« qui écarte le mal »). De même, elle accompagne toute signature de traité, au point queσπονδή / spondế, par métonymie, désigne aussi le pacte. Elle peut aussi prendre place dans le cadre d'un rituel plus codifié, comme celui de l'invocation aux puissances chtoniennes (cf. l'extrait d'Homère dans la 1re partie). Une telle libation, nommée χοή / khoế, s'apparente plus au sacrifice, puisque la boisson versée ne sera pas consommée.

 

Il est en outre possible d'offrir des vêtements aux statues des dieux. Ainsi, lors des grandes panathénées, l'on promenait en procession la statue d'Athéna, habillée d'un péplos tissé pendant l'année.

 

Offrandes motivées

 

D'autre part, on pratique l'offrande (individuelle ou collective) d'objets précieux, qu'on enfermait dans un trésor. L'épigraphie nous renseigne de manière exhaustive sur certains trésors, puisque leur inventaire devait être précis ; le prêtre sortant, en effet, devait prouver qu'il n'avait rien emporté et tenait des comptes (voir en particulier les inventaires de Délos). Les cités victorieuses en temps de guerre pratiquaient ce type d'offrande officielle. La ville de Delphes nous en offre de nombreux témoignages : s'y alignent les trésors emplis d'objets commémorant la victoire (statues, peintures) offerts par des cités, le long de la voie sacrée. Les cités rivalisaient entre elles parfois pour offrir le trésor le plus luxueux. Il est notable que lors de certains épisodes de l'Histoire grecque, comme la guerre du Péloponnèse, les trésors, offerts par des cités ennemies, célèbrent des victoires de Grecs contre d'autres Grecs. Le lien avec le sentiment religieux peut parfois sembler lointain.

 

Les Grecs pratiquaient aussi l'ex-voto, objet offert en remerciement d'une aide divine. La coutume concerne principalement les guérisons, attribuées à Asclépios ; l'on offrait généralement une plaque représentant le membre guéri. Les athlètes, d'autre part, remerciaient les dieux en leur destinant une statue d'eux-mêmes, en cas de victoire. Dans certaines villes comme Olympie, des emplacements spécifiques étaient réservés à ces statues. De manière informelle, lors d'un succès inespéré (comme une pêche ou une chasse miraculeuse), il était de coutume de réserver une part du butin aux dieux.

 

Sacrifices

 

Syracuse : autel de Hiéron II, où se pratiquaient des sacrifices de bœufs

 

Ceux-ci constituent la forme de culte la plus technique. On pourrait décrire le sacrifice, ou θυσία /thysía (d'un radical signifiant fumée), comme une offrande, à la différence que tout ou partie de ce que l'on consacre aux dieux est détruit et que la partie restante, le cas échéant, peut être consommée par les hommes. Les sacrifices peuvent être sanglants ou non (dans ce dernier cas, l'on sacrifie des plantes, de la nourriture). Le feu en est une composante essentielle, surtout dans les sacrifices sanglants : les dieux, en effet, se nourrissent des fumées sacrificielles, qui doivent monter jusqu'à l'Olympe. C'est justement le sujet des Oiseaux d'Aristophane : ceux-ci, ligués contre les dieux, les empêchent de se nourrir en bloquant les fumées sacrificielles.

 

Les rituels ont été fixés de longue date. Les sacrifices décrits par Homère sont comparables à ceux pratiqués ultérieurement. L'on en trouve justement la description complète au chant I, vers 446-474, de l'Iliade :

 

Ὣς εἰπὼν ἐν χερσὶ τίθει, ὃ δὲ δέξατο χαίρων
Παῖδα φίλην· τοὶ δ’ ὦκα θεῷ ἱερὴν ἑκατόμϐην
Ἑξείης ἔστησαν ἐύ̈δμητον περὶ βωμόν,
Χερνίψαντο δ’ ἔπειτα καὶ οὐλοχύτας ἀνέλοντο.
Τοῖσιν δὲ Χρύσης μεγάλ’ εὔχετο χεῖρας ἀνασχών·
Κλῦθί μευ ἀργυρότοξ’, ὃς Χρύσην ἀμφιϐέϐηκας
Κίλλαν τε ζαθέην Τενέδοιό τε ἶφι ἀνάσσεις·
Ἦ μὲν δή ποτ’ ἐμεῦ πάρος ἔκλυες εὐξαμένοιο,
Τίμησας μὲν ἐμέ, μέγα δ’ ἴψαο λαὸν Ἀχαιῶν·
Ἠδ’ ἔτι καὶ νῦν μοι τόδ’ ἐπικρήηνον ἐέλδωρ·
Ἤδη νῦν Δαναοῖσιν ἀεικέα λοιγὸν ἄμυνον.
Αὐτὰρ ἐπεί ῥ’ εὔξαντο καὶ οὐλοχύτας προϐάλοντο,
Αὐέρυσαν μὲν πρῶτα καὶ ἔσφαξαν καὶ ἔδειραν,
Μηρούς τ’ ἐξέταμον κατά τε κνίσῃ ἐκάλυψαν
Δίπτυχα ποιήσαντες, ἐπ’ αὐτῶν δ’ ὠμοθέτησαν·
Καῖε δ’ ἐπὶ σχίζῃς ὁ γέρων, ἐπὶ δ’ αἴθοπα οἶνον
Λεῖϐε· νέοι δὲ παρ’ αὐτὸν ἔχον πεμπώϐολα χερσίν.
Αὐτὰρ ἐπεὶ κατὰ μῆρε κάη καὶ σπλάγχνα πάσαντο,
Μίστυλλόν τ’ ἄρα τἆλλα καὶ ἀμφ’ ὀϐελοῖσιν ἔπειραν,
Ὤπτησάν τε περιφραδέως, ἐρύσαντό τε πάντα.
Αὐτὰρ ἐπεὶ παύσαντο πόνου τετύκοντό τε δαῖτα
Δαίνυντ’, οὐδέ τι θυμὸς ἐδεύετο δαιτὸς ἐί̈σης.
Αὐτὰρ ἐπεὶ πόσιος καὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο,
Κοῦροι μὲν κρητῆρας ἐπεστέψαντο ποτοῖο,
Νώμησαν δ’ ἄρα πᾶσιν ἐπαρξάμενοι δεπάεσσιν·
Οἳ δὲ πανημέριοι μολπῇ θεὸν ἱλάσκοντο
Καλὸν ἀείδοντες παιήονα κοῦροι Ἀχαιῶν
Μέλποντες ἑκάεργον· ὃ δὲ φρένα τέρπετ’ ἀκούων.

Ainsi dit-il en la remettant dans les bras de son père, qui reçut avec joie
Sa fille. Rapidement, ils disposèrent pour le dieu l'hécatombe sacrée
En ordre autour de l'autel correctement construit ;
Ils se lavèrent ensuite les mains puis prirent les grains d'orge émondés.
Chrysès, levant les mains, se mit à prier pour eux à voix haute :
« Écoute-moi, dieu à l'arc d'argent, toi qui protèges Chrysa
Et Cilla la toute divine, toi qui règnes avec puissance sur Ténédos !
Tu m'as jadis écouté dans mes prières,
M'honorant en affligeant grandement le peuple achéen.
Une fois encore, exauce mon vœu :
Repousse maintenant l'infâme fléau loin des Danéens ! »
Après qu'ils eurent prié, ils répandirent les grains d'orge émondés,
Tirèrent la tête des victimes en arrière, les égorgèrent, les écorchèrent.
Ils détachèrent les cuisses, les recouvrirent d'une couche de graisse

Des deux côtés et y placèrent des morceaux de chair crue.

Le vieillard les brûla sur du bois coupé, y versa du vin

flamboyant :

À ses côtés, de jeunes gens tenaient en main les fourches à cinq branches.
Ensuite, quand les cuissots furent consumés et les entrailles consommées,
Ils coupèrent le reste en morceaux, le passèrent sur les broches,
Le firent griller avec soin puis retirèrent le tout du feu.
Quand ces tâches furent accomplies et le repas prêt,

Ils mangèrent ; personne ne manqua d'appétit pour ce repas

partagé.

Quand le désir de boire et de manger fut écarté,

Les jeunes gens couronnèrent les cratères de boisson,

Et servirent à boire à tous, après les libations :

Toute la journée, ils apaisèrent le dieu par leurs chants,

Les jeunes Achéens entonnant le beau péan,

Pour célébrer le dieu tout puissant qui, se réjouissait à les écouter.

 

Le sacrifice ici décrit est une hécatombe 6 ce qu'il faut comprendre métaphoriquement comme un sacrifice de grande taille. Homère en décrit les étapes :

 

  1. purification par le lavage des mains ;
  2. prière au cours de laquelle l'officiant rappelle ce que le dieu a déjà accompli pour lui ;
  3. offrande de grains d'orge émondé et non moulu ;
  4. le sacrifice proprement dit débute :
    1. la tête de l'animal doit être tournée vers le ciel pour que le sang monte vers les dieux olympiens,
    2. on égorge la ou les bêtes,
    3. celui-ci est écorché,
    4. suit un découpage très précis de la dépouille, dont nous ne connaissons pas tous les détails, afin de séparer ce que l'on va consommer de ce qui revient aux dieux,
    5. les cuisses sont brûlées avec du vin,
    6. l'on distribue ensuite ce qui revient aux dieux (la graisse et les os des cuisses) et ce qui revient aux hommes, viande et entrailles (l'entourage seul de l'officiant ayant le privilège de consommer ces dernières, celles-ci pouvant servir à la prise d'oracle) ;
  5. commence enfin le banquet proprement dit, le sacrifice étant une cérémonie collective ;
  6. après avoir mangé, les convives boivent ensemble, sans avoir oublié les libations : c'est le συμπόσιον / sumpósion (« symposion »).

 

Il existe un autre type de sacrifice sanglant, l'holocauste (énagisme, ou ἐνάγισμα / enágisma), destiné aux dieux chtoniens ; il n'est là pas question de partager avec les vivants, c'est pourquoi la victime est intégralement brûlée. Celle-ci est placée près du sol, ou directement au sol, la tête tournée vers la terre et son sang est recueilli dans une fosse, le βόθρος / bóthros, afin de nourrir les puissances d'en-bas, pour les invoquer ou les apaiser. C'est ce type de sacrifice qu'Homère décrit dans l'extrait cité dans la 1re partie. Lors d'un sacrifice, on prélève également quelques poils sur la tête de la victime, en présage de sa mort7.

 

Scène de sacrifice, cratère du peintre de Pothos,430420 av. J.-C.musée du Louvre

 

Il ne faut cependant pas croire que le sacrifice est un rite d'un très grand formalisme ; plusieurs variantes existent, dépendant du lieu de culte, chacune exigeant son type de victimes (race, taille et couleur), ses types d'actes. Encore une fois, l'excès de formalisme, celui que l'on pourrait reprocher aux Romains, est vu comme une forme de superstition8. Les constantes sont le choix de l'animal, qui doit être domestique (bœuf, chèvre, bélier, porc) et sans défauts ; de même l'officiant, qui n'agit pas seul mais accompagné d'acolytes, revêt la plupart du temps du blanc et porte une couronne ; les objets servant au sacrifice, comme le couteau pour égorger la victime, doivent être ἱερός / hierós (« provisoirement propre au culte »). Le sacrifice est toujours public, d'où l'importance du banquet et du symposium : c'est, d'une certaine manière, une forme de communion entre les dieux et les mortels et entre les hommes eux-mêmes au sein d'une communauté plus ou moins importante.

 

Le sacrifice demande presque nécessairement (sauf pour les enágisma) un autel, situé devant un temple (qui, lui, n'a pas d'autre fonction qu'abriter la statue du dieu et, parfois, certaines communautés religieuses), en plein air, caractère public du rite oblige. Les marches du temple peuvent, à l'occasion, servir de gradins. L'autel lui-même est la plupart du temps provisoire  : un trou dans le sol ou un tas de terre suffisent (l'on retrouve là l'idée de lieu hiéros). Certains sanctuaires n'ont jamais eu d'autel solide ; c'est le cas de celui de Zeus à Olympie, où l'on se servait d'un tertre composé des cendres des sacrifices de l'année, réunies en un tronc de cône doté de marches, d'une circonférence pouvant atteindre les trente-sept mètres à la base, dix au sommet, pour une hauteur de six mètres cinquante. Les autels de pierre que l'on a retrouvés sont plus tardifs, et datent souvent de la période hellénistique. Ils peuvent être monumentaux, comme celui de Zeus à Syracuse (dit autel d'Hiéron II), qui atteint presque les deux cents mètres de longueur pour plus de vingt en largeur. Ces autels en pierre sont de forme ronde ou parallélépipédique.

 

Fêtes et autres cérémonies

 

Agrigente : Temple de la Concorde, Sicile

 

La vie est rythmée par la fête : la « démocratie festive » d'Athènes sous Périclès compte cent jours de fêtes par an, les plus importantes étant les Panathénées et les Dionysies9.

 

Le sacrifice peut n'être qu'une composante d'une cérémonie plus longue. Les cérémonies sont les garantes de la cohésion sociale, permettant de rapprocher les groupes d'une même communauté, à plusieurs échelles (famille, corporation, dème, cité).

 

La fête est toujours précédée d'une procession, qui semble être une habitude grecque, d'ailleurs caricaturée par Aristophane. La frise du Parthénon, décrivant une grande panathénée, met en scène quelque trois cent quatre-vingts personnages, montrant de manière métaphorique l'importance que peuvent prendre les processions ; certaines demandent des milliers de participants. Outre leur rôle religieux, les processions ont une fonction sociale de représentation : l'on s'y montre, l'on fait admirer son costume, ses parures. Pendant certaines processions, l'on peut promener la statue d'un dieu, comme celle d'Athéna pendant les grandes panathénées.

 

De plus, le théâtre grec était avant tout une cérémonie religieuse en l'honneur de Dionysos. Les jeux sportifs, enfin, font aussi partie des cérémonies : ceux-ci prennent d'ailleurs place dans le cadre religieux, et il n'est pas rare que soient prononcées des trêves en cas de conflit.

 

Parmi les cérémonies les plus importantes chez les Grecs se trouvent les mystères d'Éleusis. Deux fois par an, à l'occasion des Petits mystères et des Grands mystères, on rendait un culte à Déméter, déesse de l'agriculture et des moissons. Des processions et le sacrifice de truies précédaient les rituels rigoureusement secrets dans le télestérion, où les initiés prenaient connaissance de révélations et obtenaient la garantie d'une vie après la mort. Selon la tradition, les prêtres Céléos et Triptolème auraient implanté ce culte à la demande de la déesse. La source la plus documentée sur ces célébrations se trouve dans l'Hymne homérique à Déméter.

 

Un autre sanctuaire à mystères important était celui des Grands Dieux à Samothrace.

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